Pour mieux comprendre l’électrosensibilité…
« Une onde électromagnétique (OEM) comporte à la fois un champ électrique et un champ magnétique oscillant à la même fréquence (…).
Les champs électriques sont le résultat de l’influence d’une charge électrique sur une autre charge électrique. Les champs magnétiques sont créés lorsque les charges électriques sont en mouvement.
Champ électrique et champ magnétique peuvent interagir en créant un champ électromagnétique.
« L’onde électromagnétique matérialise les variations du champ électromagnétique, un peu à la manière des ricochets à la surface de l’eau ».
Deux autres notions sont importantes pour comprendre les OEM : longueur d’onde et fréquence. La longueur d’onde est la distance entre deux crêtes successives de l’onde (exprimée en mètre). La fréquence est le temps nécessaire pour que l’onde fasse un cycle complet (exprimée en seconde).
Longueur d’onde et fréquence influencent la quantité d’énergie que l’OEM transporte. Plus la longueur d’onde est courte, plus la fréquence est élevée, et plus la quantité d’énergie transportée est importante (elles sont inversées proportionnellement).
Grâce au spectre électromagnétique, les différents types d’ondes sont répertoriés en fonction de leurs longueurs d’onde et donc de l’énergie transportée.
Il existe deux grandes catégories d’ondes : les rayonnements ionisants et les non ionisants.
Les premiers ont la capacité d’endommager les molécules d’ADN (acide désoxyribonucléique) et sont donc nocifs, ce sont les rayons gamma et rayons x.
Les rayons gamma :
- Les ondes qui transportent le plus d’énergie puisque ce sont les plus courtes.
- Particulièrement dangereuses pour les cellules
- Émises par les éléments radioactifs
Les rayons x :
- Transportent également beaucoup d’énergie mais sont légèrement moins nocifs que
Les rayons gamma
- Traversent plus ou moins le corps. Ex : contrôle des bagages, imagerie médicale. Il est conseillé de ne pas en abuser.
Les rayons non-ionisants sont les suivants :
Les ultraviolets :
- La majorité d’entre eux sont arrêtés par la couche d’ozone
- A long terme, ils sont nocifs pour la peau
- Connus pour activer la production de la mélatonine et favoriser la synthèse endogène de la vitamine D
Les visibles :
- Contiennent toutes les couleurs de l’arc en ciel
- Seule minuscule partie du spectre visible par l’œil humain
Les infrarouges :
Utilisés par l’armée et certains chasseurs bien équipés
Exprimés par tous les corps dont la température est supérieure au 0 absolu
Les micro-ondes :
Capables d’orienter les molécules d’eau contenues dans les aliments.
Les molécules s’orientent en fonction du champ électrique. C’est leur mise en mouvement qui provoque l’élévation de la température.
Les ondes radio :
Appelées aussi "radiofréquences", émises notamment par les téléphones portables et les antennes relais. Ce sont principalement elles qui sont au cœur de la controverse.
Les ondes très basses fréquences et extrêmement basses fréquences :
- Il s’agit du courant électrique alternatif
- Induites par les lignes à haute tension ou les gros transformateurs
Quels impacts ont ces ondes sur les êtres humains ?
Sans allez jusqu’à l’hypersensibilité, il est intéressant de souligner que nous sommes tous sensibles aux ondes électromagnétiques.
Les champs électriques de basse fréquence agissent sur l’organisme humain comme sur tout autre matériau constitué de particules chargées. Ils provoquent la circulation de courants du corps jusqu’à la terre.
Les champs magnétiques de basse fréquence font également apparaître à l’intérieur du corps des courants électriques induits. S’ils atteignent une intensité suffisante, ces courants peuvent stimuler les nerfs et les muscles, ou affecter divers processus biologiques.
D’autre part, nous possédons dans notre organisme des milliards de cristaux de magnétite (qui sont des nanoparticules d’oxyde de fer), plus particulièrement dans notre cerveau. Baignant dans les courants électromagnétiques (CEM), ces cristaux vibrent, tout comme une boussole s’affole à l’approche de l’électricité. Les membranes de ces cristaux sont dépolarisées par ces vibrations, avec pour conséquence le déclenchement de messages électrophysiologiques se propageant par voie nerveuse, vers l’hypothalamus (dans le cerveau moyen).
Ensuite, ce centre neurovégétatif qui va traiter l’information reçue, peut la considérer comme une agression. Il déclenche alors une réponse neuroendocrino-immunitaire, nommée "Phase d’alarme de stress".
Si cette phase est suffisamment répétée, suit la "Phase de rupture", qui signe l’installation de symptômes dermatologiques, neurasthéniques et neurovégétatifs.
Enfin, la "Phase d’épuisement" avec l’aggravation des symptômes (par exemple des troubles immunitaires, un réflexe vagal inopiné, l’apparition d’une chimicosensibilité…).
En somme, et même si certains sont plus résistants que d’autres, chaque être humain est un potentiel électrosensible du fait de sa nature physiologique.
Comment savoir si cela affecte ma physiologie ?
La première phase est celle de l’induction, avec des maux de tête, souvent accompagnés d’acouphènes qui deviendront permanents ; dysesthésies, causalgies et myalgies sur les parties exposées aux OEM ; parfois des vertiges ; des troubles de l’attention et de la concentration ; une perte de la mémoire immédiate (dite de "fixation"). Également des symptômes plus sévères comme des troubles du rythmes cardiaques (tachycardie, tachyarythmie) et/ou digestifs (nausées, douleurs abdominales, diarrhée, constipation).
La deuxième phase est la "phase d’état", caractérisée par le cercle vicieux insomnie, fatigue chronique, possible dépression. A cela s’ajoute les mêmes caractéristiques symptomatiques que la première phase, avec une possibilité d’aggravation alors que l’exposition aux CEM est diminuée.
La troisième phase est celle d’évolution à distance. Celle-ci dépend des mesures de précaution et d’éviction qui auront ou n’auront pu être prises à temps. Les troubles cognitifs deviennent majeurs….
Les symptômes sont également d’une intensité différente selon qu’il s’agisse d’enfants, de femmes enceintes ou d’adultes (comme l’indique l’étude Mobikids).
Chaque partie du corps réagit différemment aux OEM, notamment au niveau thermique : les os, le tissu cérébral ou les muscles. Il semble même que les ondes "s’accumulent" et stagnent dans certaines parties du cerveau.
L’électrosensibilité chez certains présente des symptômes dermatologiques comme des rougeurs, des picotements et des sensations de brûlure, des symptômes neurasthéniques et végétatifs comme la fatigue, la lassitude, des difficultés de concentration, des étourdissements, des nausées, des palpitations cardiaques et des troubles digestifs).
Le suivi par un naturopathe pourrait-il aider ?
Oui. Le Docteur Milbert fait par exemple le point sur certains axes à privilégier dans l’amélioration des symptômes, notamment, travailler sur :
- Les radicaux libres : plus ils s’accumulent, plus il faut les éliminer. Les solutions naturelles envisagées se concentrent autour de la complémentation en papaye fermentée et en glutathion. Notamment pour les personnes qui ont une faible capacitée d’élimination des radicaux libres.
- La réparation du cerveau : avec notamment le Gingko Biloba ou l’EPA-DHA (acides eicosapentaénoique et docosahexaénoique)
- la réparation de la barrière hémato-encéphalique : avec l’orotate de lithium.
Aussi, les conseils alimentaires, la micro-nutrition et la phytothérapie semblent également des outils pertinents pour vous protéger, sans oublier des gestes simples pour vous préserver : vous éloigner dès que possible des appareils en blue-tooth, wifi, box (la couper la nuit), vous protéger avec des pierres (Tourmaline…), mais aussi, re-installer le filaire, et vous mettre en mode avion dès que possible, particulièrement lorsque vous vous déplacez (train, voiture...).
Parlez-en à votre naturopathe, il saura vous donner les bons conseils.
Notamment, vous reconnecter à la Terre, chaque jour, pieds nus dans le jardin ;-).
Nathalie
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